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 Le Québec

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Gibidoune
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MessageSujet: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMar 15 Sep - 22:42

Le Québec (API : /kebɛk/) est une nation et province à l’est du Canada. Il est bordé au nord par la baie d'Ungava et le détroit d'Hudson, à l’ouest par la baie d'Hudson, la baie James et l’Ontario, au sud par les États américains du Maine, du New Hampshire, du Vermont et de New York, et à l’est par le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador (district du Labrador) et le golfe du Saint-Laurent. Sa capitale est la ville de Québec et son agglomération principale est Montréal.

Le Québec a un territoire d’une superficie de 1 667 441 km2 (soit 3 fois la France, 7 fois la Grande-Bretagne et 40 fois la Suisse), ce qui en fait la plus grande province canadienne en superficie. Le Québec compte une population de 7 750 504 habitants composée de divers groupes linguistiques et socio-culturels, dont onze nations autochtones. Sa langue officielle est le français, langue maternelle et d'usage de 80 % de la population.

Fort de son identité propre, le Québec est la principale société d'Amérique française. Soucieux de son patrimoine culturel, il noue des liens historiques consubstantiels à l'Acadie.

Le Québec 300px-10

Étymologie du nom « Québec »


Le nom « Québec », d'origine algonquine, était employé par certains Amérindiens, soit les Algonquins, les Cris et les Micmacs. Sa signification était « là où le fleuve se rétrécit » et servait à désigner le rétrécissement du Saint-Laurent près de l’actuelle ville de Québec. En 1632, Samuel de Champlain décrivit ainsi l’endroit :

« [...] un détroit dans le fleuve, comme le disent les Indiens [...]. »

Au fil du temps, le nom connût plusieurs orthographes : Qvebecq, Quebeck, Kébec, Quebec et Kebbek

Les frontières
Le Québec occupe une position dominante dans l’est du continent nord-américain. D’une superficie de 1 667 441 km2, le Québec pourrait contenir près de trois fois la France métropolitaine, cinq fois l’Allemagne et le Japon, ou encore quarante fois la Suisse.

Du sud au nord, le Québec s’étend sur un peu plus de 17 degrés de latitude, et de l’est à l’ouest, sur plus de 22 degrés de longitude. Il s'étend en outre sur deux fuseaux horaires : essentiellement l'heure de l'Est, normale et avancée, puis l'heure de l'Atlantique (heure des Maritimes), normale et avancée pour les Îles-de-la-Madeleine et le territoire de la réserve de Listuguj et constante, pour les autres parties couvertes du territoire québécois.

Il partage une frontière terrestre avec quatre États du nord-est des États-Unis – l’État de New York, le Vermont, le New Hampshire et le Maine ainsi qu'avec trois provinces canadiennes – Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick et l’Ontario. Cependant, un conflit frontalier subsiste relativement à la propriété du Labrador. Une frontière maritime existe de même avec le territoire du Nunavut, l'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMar 15 Sep - 22:58

Hydrographie
Vu de l’espace, le Québec se démarque par l’abondance de ses cours d’eau. En effet, le Québec dispose d’une des plus importantes réserves d’eau douce du monde, qui occupe 12 % de sa superficie totale. Il possède sur son territoire 3 % de l’eau douce renouvelable du globe, alors qu’il ne représente qu’un dixième de 1 % de la population. Plus d'un demi-million de lacs – dont 30 d’une superficie supérieure à 250 km2 – et 4 500 rivières déversent leurs torrents dans l’Atlantique, par le golfe du Saint-Laurent, et dans l’océan Arctique, par les baies James, d’Hudson et d’Ungava.

Alors que le fleuve Saint-Laurent s'étend des frontières de l'Ontario et de l'État de New York jusqu'à la ville de Trois-Rivières, le golfe du Saint-Laurent s'étend à l'est de la pointe des monts dans le village de Baie-Trinité jusqu'à Blanc-Sablon. Divisé en trois sections, l'estuaire du Saint-Laurent couvre le plan d'eau entre le fleuve et le golfe. Ainsi, alors que l'estuaire fluvial s'étend de Trois-Rivières à Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, le moyen estuaire et Saguenay, suivi de l'estuaire maritime, est délimité à la hauteur du village de Tadoussac.

Nombre de rivières affluentes témoignent de l'exploration des terres et du développement du Québec au travers les siècles, dont Ashuapmushuan, Chaudière, Gatineau, Manicouagan, Outaouais, Richelieu, Rupert, Saguenay, Saint-François, Saint-Maurice, etc.

Les plus grandes étendues d'eau intérieures sont des réservoirs contribuant à la production d'énergie hydroélectrique, créés au cours des années 1970 et 1980, dans la réalisation du projet de la Baie-James. Alors que les réservoirs Caniaspicau et Robert-Bourassa ont les deux plus grandes superficies, le lac Mistassini est le plus grand lac naturel du Québec. D'autres étendues comprennent les réservoirs Baskatong, Cabonga, Gouin, Manicouagan, Opinaca, Outardes-Quatre et Pipmuacan ainsi que les lacs Albanel, Bienville, Champlain, Eau Claire (à l'), Kaackawakamak, Memphrémagog, Naococane, Nichicun, Saint-Jean et Saint-Pierre.

Climat

Quatre saisons très contrastées se succèdent au Québec, dont un printemps doux et bref ainsi qu'un automne frais et coloré. Les saisons les plus marquées restent l’été et l’hiver. Les étés sont chauds et souvent très humides. La période chaude dure environ deux mois et est témoin de nombreux festivals et fêtes à travers le Québec. Les hivers sont froids, assez longs (neige au sol généralement de novembre à avril), très neigeux et humides, eux aussi. Les températures varient énormément, pouvant dépasser les 35 °C en été et descendre rarement sous la barre des -40 °C en hiver. Ces données sont pour le sud du Québec, dans la vallée du Saint-Laurent, où la quasi-totalité de la population se concentre. Au nord de la ville de Québec, à l'exception du Saguenay–Lac-Saint-Jean, le climat devient de plus en plus rude avec un sol infertile, ce qui empêche notamment l'agriculture.

Faune
La Fondation de la faune du Québec et le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) sont les principaux organismes publics travaillant avec les agents de conservation de la faune au Québec.


La faune terrestre de grande taille est principalement composée du Caribou des bois, du Cerf de Virginie (chevreuil), de l'Orignal, de l'Ours noir et de l'Ours polaire. Les animaux de taille moyenne comprennent le Couguar, le Coyote, le Loup de l'Est, le Lynx roux (chat sauvage), le Renard polaire, le Renard roux, etc. Les petits animaux comprennent le Castor Canadien, la Couleuvre, l'Écureuil gris, le Lièvre d'Amérique, la Marmotte commune (siffleux), la Mouffette, le Raton laveur, le Tamia rayé (suisse), etc.


La biodiversité de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent est formée d'une faune aquatique de mammifères, dont la plupart remonte l'estuaire et le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent jusqu'à l'île d'Orléans, tels la Baleine à bosse, la Baleine bleue, la Baleine noire de l'Atlantique Nord, le Béluga, le Cachalot macrocéphale, le Dauphin, l'Épaulard, le Petit Rorqual, le Phoque du Groenland (loup-marin) et le Rorqual commun. D'autres animaux marins comprennent des crustacés comme le Crabe des neiges, la Crevette et le Homard. Les eaux intérieures sont composées de poissons tels l'Achigan, le Brochet d'Amérique, le Crapet-soleil, le Doré jaune, l'Esturgeon noir d'Amérique, le Maskinongé, la Morue de l'Atlantique, l'Omble chevalier, l'Omble de fontaine (truite mouchetée), la Ouananiche, la Perchaude, le Poulamon atlantique (petit poisson des chenaux), le Saumon de l'Atlantique, la Truite arc-en-ciel, etc.

La faune aviaire comprend des oiseaux de proie tels l'Aigle royal, le Faucon pèlerin, le Harfang des neiges, le Hibou des marais, le Hibou moyen-duc, etc. Les oiseaux maritimes et semi-aquatiques sont la Bernache du Canada (outarde), le Cormoran à aigrettes, le Fou de Bassan, le Goéland argenté, le Grand Héron, la Grue du Canada, le Macareux moine, le Plongeon huard, etc. Les autres oiseaux sont le Grand Corbeau, la Corneille d'Amérique, le Geai bleu, etc.

Parallèlement à la faune sauvage (le gibier), certains animaux d'élevage portent le titre de « race patrimoniale du Québec », à savoir le Cheval Canadien, la Poule Chantecler et la Vache Canadienne. De même, en plus des aliments certifiés « biologique », l'agneau de Charlevoix est le premier produit du terroir québécois dont l'indication géographique est protégée. La production animale comprend, en outre, les races porcines Landrace, Yorkshire et Duroc ainsi que de nombreuses races ovines, etc.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMar 15 Sep - 23:12

Préhistoire et protohistoire du Québec

Les autochtones
Les premiers occupants humains – ceux qui, dans la terminologie officielle datant de la fin du XXe siècle, sont nommés Amérindiens ou Premières nations – se seraient établis dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Québec il y a 10 000 ou 11 000 ans, au terme d’un long périple qui a accompagné la fin de la dernière période glaciaire.

Ces nomades, partis de l’Asie il y a 20 000 ans, auraient, selon l’hypothèse encore acceptée en ce début de XXIe siècle, traversé l'isthme de la Béringie, aujourd'hui le détroit de Béring, pour ensuite traverser l’Amérique du Nord et s’établir dans différentes régions du continent américain.

De cette colonisation progressive, des groupes ethnoculturels distincts ont émergé pour donner naissance, sur le territoire québécois, à trois grandes familles linguistiques (les Iroquoiens, les Algonquiens et les Inuits-aléoutes). Celles-ci y regroupent 11 nations autochtones, les dix nations amérindiennes et la nation des Inuits, en plus des Métis – reconnues officiellement par le gouvernement du Québec. Les dix nations amérindiennes incluent les Abénaquis, les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Hurons-Wendat, les Malécites (ou Etchemins), les Micmacs, les Mohawks (ou Agniers, membres de la confédération iroquoise), les Montagnais et les Naskapis. D'autres nations ont, par ailleurs, autrefois existé sur le territoire québécois, tels les Laurentiens (ou Iroquoiens du Saint-Laurent).

Il existe plusieurs familles autochtones, mais il faut distinguer les nations dites « nomades », précisément les Algonquiens (ex.: les Algonquins, les Cris et les Innus) de celles plus « sédentaires », précisément les Iroquoiens (ex.: les Iroquois et les Hurons-Wendat). Ces dernières ont une tradition d’organisation sociale plus importante. Les nations dites « nomades », quant à elles, suivent la migration des troupeaux d’animaux qui leur servent de proie, comme le bison, l’orignal ou le phoque.


Traditionnellement, les Algonquiens et les Inuits vivent en petits groupes de chasse et de pêche, alors que les Iroquoiens ont opté pour une organisation matriarcale basée sur la « cabane longue », ou longue maison (une traduction littérale de l’expression « longhouse »), qui regroupe plusieurs familles sous l’autorité d’une doyenne

Les explorations européennes
L’historiographie contemporaine rapporte que le premier contact entre les nations autochtones et des explorateurs venus d’Europe remonte au Xe siècle. Il est maintenant admis que les Vikings furent les premiers à entrer en contact avec les Amérindiens et les Inuits, sur l'île de Terre-Neuve, au Labrador, sur l’Île de Baffin et au Groenland. Cependant, les établissements scandinaves furent finalement abandonnés.

Par la suite, les Bretons et les Normands viendront pêcher sur les Grands Bancs de morue, au large de Terre-Neuve et dans le golfe du Saint-Laurent, et dès le XVe siècle, avant même la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, les Basques s'aventureront dans des voyages similaires à la recherche de poissons.

Il fallut la chute de Constantinople, le 29 mai 1453, pour pousser les monarchies européennes à considérer des solutions de rechange pouvant faciliter la poursuite du commerce des épices avec l’Orient. La recherche de la route des Indes a autant motivé les Portugais et les Espagnols, au sud, que les Anglais et les Français, au nord.

Contrairement aux autres puissances de l’époque, la France tarde à entreprendre un programme d’exploration, d’autant plus que les guerres d’Italie, au début du XVIe siècle, accaparent l’attention du souverain. Financé par des banquiers italiens de Lyon, et avec la permission de François Ier, Giovanni da Verrazano entreprend, en 1524, la quête d’un passage vers l’ouest entre la Floride et Terre-Neuve. Il ne trouvera pas le passage désiré, mais sa reconnaissance de la côte est des États-Unis lui permettra de rapporter des cartes d’une terre alors inconnue. Il sera ainsi le premier émissaire français à découvrir l'Amérique et à utiliser l'expression « Nouvelle-France » (Nova Francia, en latin). Il fondera le poste de Nouvelle-Angoulême, qui deviendra plus tard la ville de New York.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMer 16 Sep - 13:57

Histoire du Québec


La Nouvelle-France (1534-1763)

Portrait de Jacques Cartier par Théophile Hamel, vers 1844.
Le Québec Cartie10

Considéré comme le premier explorateur européen en terre québécoise et, de ce fait, dans les Indes occidentales françaises, Jacques Cartier partît de Saint-Malo le 20 avril 1534, avec 61 hommes sur deux navires. La même année, il planta une croix à Gaspé. Puis, lors d’un second périple en 1535, il navigua sur le fleuve Saint-Laurent à bord de la Grande Hermine, complétée de la Petite Hermine et de l'Émerillon. Il s’aventura jusqu’au village d’Hochelaga (aujourd’hui Montréal). L’équipage passa l’hiver à Stadaconé (aujourd’hui Québec) : 20 personnes moururent du scorbut avant que Cartier n’obtienne des Iroquoiens du Saint-Laurent une recette à base de feuilles de thuya (appelé cèdre au Québec) contre cette maladie.

En 1540, le Royaume de France, décidé à établir une colonie, donna le commandement d’un nouveau voyage, l'expédition Cartier-Roberval, à Jean-François de La Rocque de Roberval. La nouvelle colonie connut un hiver difficile, qui coûta la vie à plus de 50 individus. Ayant d’autres préoccupations, en particulier les guerres européennes, la France cessa, durant le demi-siècle suivant, de s’intéresser à la Nouvelle-France. Cependant, certains auteurs-historiens considèrent 1534 à 1603 comme une période de vaines tentatives, soit jusqu'à l'arrivée de Samuel de Champlain, trois ans après l'établissement du premier comptoir commercial à Tadoussac.

Le premier comptoir commercial permanent en Nouvelle-France, par le fait même, dans sa colonie du Québec alors nommée « Canada », remonte à 1600. De fait, cette année correspond à la fondation de Tadoussac par Pierre de Chauvin, Sieur de Tonnetuit.

En 1603, les premiers colons français, menés par Samuel de Champlain, s’allièrent aux tribus amérindiennes des Hurons-Wendats et des Algonquins contre les Iroquois. À cette époque, on comptait environ 30 000 Wendats et 15 000 Iroquois, mais une série d’épidémies abaissa la population des Wendats à 12 000, tandis que celle des Iroquois demeura inchangée.

Le 3 juillet 1608, avec le soutien du roi Henri IV, Samuel de Champlain fonda la ville de Québec après une mission accordée par Pierre Dugua de Mons, premier colonisateur de la Nouvelle-France, en Acadie. Il en fit le premier établissement français permanent en Amérique, dont le territoire fut jusque là utilisé comme comptoir de traite. Il y fit construire l'Habitation de Québec en l'emplacement de la place Royale.

Dès le début de la colonisation, le mercantilisme est le courant économique privilégié des commerçants. Supportées par le commerce de la fourrure et les coureurs des bois, les relations commerciales extérieures de la Nouvelle-France s'établissent dans un triangle entre la métropole française et les Antilles françaises.

En 1627, la création, par le cardinal de Richelieu, de la Compagnie de la Nouvelle-France (ou Compagnie des Cent-Associés) permit à cent actionnaires de développer la colonie. L’année suivante, cette compagnie lançait sa première expédition. Celle-ci, qui comptait 400 personnes, ne parvint jamais à destination, tombant entre les mains des Britanniques.

De 1629 à 1632, suite à la capitulation de Québec face aux frères Kirke, les Anglais occupèrent le territoire de l’Acadie et de ce qui, aujourd’hui, constitue le Québec. Samuel de Champlain fut fait prisonnier et il s’ensuivit la faillite de la Compagnie des Cent-Associés. À la suite du traité de Saint-Germain-en-Laye, en 1632, le Royaume de France reprit toutefois possession de la colonie. Deux ans plus tard, la ville de Trois-Rivières était fondée.

En 1640, la Nouvelle-France ne comptait que 500 personnes. Les guerres iroquoises et les maladies étaient les principales causes de mortalité dans la colonie. En 1642, Paul de Chomedey de Maisonneuve fonda Ville-Marie (future Montréal). À l’époque, il ne s’agissait que d’un fort servant de protection contre les attaques des Iroquois (la première grande guerre iroquoise dura de 1642 à 1667).

De 1627 à 1663, la population passa de 100 habitants à quelque 2 500. En 35 ans, environ 1 250 immigrants français vinrent se joindre à la colonie. Pour ce qui est de la natalité, elle doubla le contingent.

Durant cette période, les immigrants vinrent de l’Île-de-France et des provinces du nord-ouest, du centre-ouest et du sud-ouest de la France (la Normandie, l’Aunis, le comté du Perche, le Poitou, le Maine, la Saintonge, l’Anjou et la Bretagne). Les régions du Midi et des Alpes françaises, quant à elles, ne participèrent que très peu.

En 1663, le secrétaire d'État à la Marine, Jean-Baptiste Colbert, et le roi Louis XIV, mirent en place un gouvernement royal en Nouvelle-France. Ainsi, le territoire devait être administré comme une province française, c’est-à-dire par un gouverneur.

Deux ans plus tard, le régiment de Carignan-Salières (régiment d’élite) arriva dans la colonie. Ce régiment, envoyé par le roi de France, devait vaincre les Iroquois.

En 1666, l’intendant de la Nouvelle-France, Jean Talon, organisa un premier recensement, dénombrant 3 215 habitants. Grâce aux politiques d’encouragement des naissances de Talon, ainsi qu’à l’envoi, par Louis XIV, d'environ 770 jeunes filles à marier entre 1663 et 1673 (les fameuses Filles du Roi), la population de la colonie passa, en 1672, à 6 700 habitants.
Le gouverneur Frontenac répondant à l'ultimatum de William Phips, gouverneur du Massachusetts, à la bataille de Québec de 1690, par sa célèbre phrase : « La seule réponse que je ferai à votre général viendra de la bouche de mes canons et du feu de mes mousquets », selon Charles William Jefferys.

En 1684, encouragés par les Britanniques, les Iroquois dirigèrent une seconde série d’attaques contre les établissements français. Puis, en 1686, les Français s’emparèrent de trois forts anglais de la baie d’Hudson. Peu de temps après, soit en 1690, ils menèrent, sous la gouvernance de Frontenac, une série de raids contre des postes de la Nouvelle-Angleterre. Du même coup, ils chassèrent les Anglais de l’Acadie et de Terre-Neuve.

En 1697, la France et l’Angleterre signèrent le traité de Ryswick, mettant fin à la première guerre intercoloniale. Puis, à l’aube des années 1700, Français et Iroquois s’entendirent pour faire la paix. En 1711 un tentative de débarquement anglais est un échec total. Enfin, avec la signature des traités d’Utrecht (1713), la France céda à la Grande-Bretagne l’Acadie (actuelle Nouvelle-Écosse), Terre-Neuve et la baie d’Hudson.

La guerre de Sept Ans (1756–1763), entre la Grande-Bretagne et la France, prit un tournant décisif en Amérique du Nord. En effet, les colonies britanniques s’unirent pour en finir avec la Nouvelle-France.

Dès 1755, les Britanniques déportèrent plus de 7 000 Acadiens, soit la plupart des Français établis en Nouvelle-Écosse. Craignant leur intervention dans le conflit, le lieutenant-gouverneur de cette province, Charles Lawrence, privilégia en effet cette mesure. De tous les exilés, bon nombre furent transportés plus au sud, vers la côte américaine.

En 1756, Louis-Joseph de Montcalm, général français, arriva en Nouvelle-France avec 3 000 hommes. Trois ans plus tard, James Wolfe, son homologue britannique, jetait l’ancre près de Québec.

Wolfe et son armée assiégèrent Québec pendant dix semaines. Puis, au terme d’une célèbre bataille, près de la ville (bataille des Plaines d’Abraham), les Français durent capituler. Quant à Wolfe et Montcalm, ils furent mortellement blessés durant le combat.

Le printemps suivant, le général Lévis, fort d’une nouvelle armée en provenance de Montréal, poussa les Britanniques à se retrancher, assiégés, dans Québec. Toutefois, cette victoire ne fut pas décisive : les Britanniques bénéficièrent eux aussi de renforts, puis s’emparèrent de Montréal et de Trois-Rivières, prenant pour de bon possession de la Nouvelle-France.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMer 16 Sep - 14:09

Le régime britannique

Province de Québec (1763-1791)


La Grande-Bretagne prit possession de la Nouvelle-France proclamée par le traité de Paris en 1763 qui mit fin à la guerre de Sept Ans. Celle-ci avait vu la destruction de parties importantes du Québec (Québec, Côte-du-Sud, Bas-du-Fleuve) et surtout le drame du Grand Dérangement. Un grand nombre d’Acadiens fuirent cette déportation, qui sépara les familles à jamais et provoqua une forte mortalité, en se réfugiant au Québec. Il y aurait un million de Québécois aujourd’hui qui auraient en partie des origines acadiennes.

Au Traité de Paris de 1763, la France sauvait les meubles en Europe, mais perdait son premier empire colonial, aux Indes et en Amérique. Suite à ce traité, plusieurs colons français retournèrent en France, dont toute l’élite et la bourgeoisie canadienne-française, abandonnant les 60 000 habitants et causant une blessure qui perdure dans le Québec moderne. Les habitants restants se tournèrent alors vers le clergé, au lieu de prêter allégeance à l’Angleterre.

Le roi Louis XV et ses conseillers tâchèrent de se consoler en conservant la Guadeloupe et les îles à sucre et en minimisant la perte du Canada, alors considéré comme une colonie coûteuse, un vaste territoire de glace sans grande importance pour le royaume de France. De plus, Louis XV considérait alors que la rivalité avec les Britanniques se déciderait en Europe et que pour cette raison il ne fallait pas se disperser dans des guerres périphériques. Seules les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon restèrent françaises (pour permettre aux Français de pêcher en Amérique). Mais la France ne tarda pas à vouloir prendre sa revanche en aidant les États-Unis dans la guerre d’Indépendance.

La Grande-Bretagne, alors souveraine, rédigea une constitution (la Proclamation royale) pour la Nouvelle-France qui devint la « Province of Quebec » (le terme « province » venant du latin pro victis, alors signifiant « pour les vaincus de Québec », en référence à la capitale). Cette constitution prévoyait l’assimilation à plus ou moins long terme des Canadiens français. Les catholiques étaient aussi dépourvus de droits que ceux d’Irlande : toutes les fonctions publiques étaient réservées à la très petite minorité de protestants. L’Armée britannique se partageait un grand nombre de seigneuries, tandis que le fonctionnement des écoles québécoises était compromis, notamment par la fermeture à l’Église catholique. Ainsi, pendant 200 ans, les Canadiens français furent privés de contact avec la France, et brimés dans leurs droits à la langue et la religion.

Les patriotes francophones repoussant les Américains à la bataille de Québec de 1775.
Le Québec Soldat10

Jusqu’en 1766, les Britanniques luttèrent contre des tribus amérindiennes (tels que les Abénaquis) alliées à la France qui se révoltèrent sous la direction du chef Pontiac. Pour éviter que les troubles dans les colonies américaines ne se répandent jusqu’au Canada, le gouvernement britannique décida d’être plus ouvert face aux Canadiens (français) et révoqua la Proclamation royale qui, entre autres, faisait de la religion protestante la seule religion officielle. En 1774, on rédigea l’Acte de Québec qui venait atténuer les velléités d’assimilation exprimées 11 ans plus tôt et établissait les droits du peuple canadien dont la langue française, le droit civil et la religion catholique et qui agrandissait le territoire de la province (elle engloba les Grands Lacs et s’étendit même jusqu’à Saint-Louis). Cette nouvelle constitution, rédigée suite à l’indépendance américaine, visait à réduire le mouvement indépendantiste au Canada, afin de conserver une colonie en Amérique.

Les Américains (avec à leur tête Montgomery et Arnold) décidèrent de rallier les Canadiens par la force à leur lutte pour l’indépendance. Ils commencèrent l’invasion de la province de Québec en 1774 (toute la région de Montréal passa entre leurs mains), mais, l’année suivante, ils échouèrent dans leur tentative de prendre la ville de Québec. Des renforts britanniques arrivèrent en grand nombre et les Américains furent forcés de quitter la province. Les Canadiens français restèrent plutôt neutres dans le conflit, suivant les recommandations de l’Église catholique qui prenait le parti des Britanniques. Suite à l’indépendance américaine, des loyalistes américains s’installèrent au Québec.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMer 16 Sep - 14:26

Pour la suite je fais un petit résumé parce que moi-même je trouve ça très endormant a lire. Jusqu'en 1867 ça parle en gros de conflit entre les canadiens anglais et français, car les anglais tentaient toujours de nous assimiler.

Côté gouvernement, les anglais étaient majoritaires au parlement, ce qui leur assurait que toutes les décisions tournaient en leur faveur. Donc les canadiens français étaient brimés dans leur droits.

Il y eu des émeutes et un grand nombre de canadiens français ont décider d'aller vivre aux États-Unis.

Ensuite il y eu l'instauration d'un gouvernement responsable, qui amena un certain calme chez les canadiens français.

Les provinces du Québec et de l'Ontario furent créées. La Loi constitutionnelle de 1867 renfermait des dispositions et des clauses spécialement conçues pour préserver et reconnaître le caractère distinct du Québec. Elle consacrait la reconnaissance du Code civil du Québec en ce qui a trait au droit privé comparativement à la Common law britannique en vigueur dans les autres provinces, prévoyait l’utilisation du français et de l’anglais au Parlement ainsi qu’au sein de la Législature et des tribunaux du Québec, et établissait des écoles séparées financées par les fonds publics pour les minorités protestantes et catholiques du Québec et du Canada.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMer 16 Sep - 14:53

Bon j'aime pas la politique ni son histoire alors je vais sauter par dessus cette partie là, et passer aux autres choses plus intéressantes sur le Québec.

Politique agro-alimentaire et forestière


L'agriculture au Québec fait l'objet d'une règlementation sur le zonage agricole, depuis 1978. En fait, devant l'expansion de l'urbanisation, des zones furent créées afin d'assurer la protection des terres fertiles qui composent environ 2% de la superficie totale du territoire québécois. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) en est la principale garante. La ville de Saint-Hyacinthe est la technopole agricole du Québec et Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale. Elle comprend des institutions, telles la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, l'Institut de technologie agroalimentaire (ITA), le Centre d'insémination artificielle du Québec (CIAQ), un centre de recherche et de développement sur les aliments (CRDA), etc.

Les forêts du Québec sont, quant à elles, essentiellement de propriété publique. Alors que leur gestion et développement sont garantit par le forestier en chef[90], la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) travaille en partenariat public-privé (PPP) avec le gouvernement. L'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) assure, pour sa part, les intérêts de ses membres, y compris les travailleurs de la foresterie, et travaillent conjointement avec le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec.

Terres réservées

D'autre part, des terres réservées (réserves indiennes) sont maintenues pour le bon usage des peuples autochtones. Chacune des réserves constitue une entité politique séparée, où les droits autochtones y sont circonscrits par une règlementation fédérale, depuis le début du XXe siècle.

Par suite de la révolution tranquille, le gouvernement du Québec entreprit des négociations avec les nations crie, inuite et naskapie, qui résultèrent, en 1975, en la création des administrations régionales crie et Kativik. Celles-ci élargissent l'usage des droits autochtones au-delà des réserves indiennes, une initiative unique en Amérique du Nord, et sur plus du deux tiers du territoire. Des catégories de terres furent ainsi créées afin de permettre aux Cris, Inuits, Naskapis et Québécois d'y vivre en complémentarité et d'y jouir des ressources dans le respect de chacun des groupes.

Depuis quelques années, des négociations similaires existent avec la nation montagnaise, afin de rétablir une complémentarité entre droits ancestraux et droits acquis, telle qu'elle existait en Nouvelle-France depuis la Grande Paix de 1701, sur les terres ancestrales du Nitassinan et de l'Innu Assi. À leur terme, celles-ci auront l'effet de régler, définitivement, les revendications territoriales au Québec.

Autochtones

Les Autochtones habitent le Québec depuis plusieurs millénaires. Chacun des peuples a une structure sociale, un territoire et une culture qui lui est unique. En 2003, la population amérindienne et inuite du Québec comptait 159 905 personnes. Cependant, comme la loi n’a reconnu que les enfants de père autochtone jusque dans les années 1980, leur nombre est en principe beaucoup plus élevé, sans compter tous les Métis. En fait, presque tous les Québécois ont des ancêtres autochtones.

Tous les peuples dont les territoires sont principalement situés au sud du 55e parallèle sont collectivement appelés « Amérindiens », « Indiens », « Premières nations » ou, de façon obsolète, « Peaux rouges ». Les dix nations amérindiennes du Québec se rattachent à deux groupes linguistiques. La famille algonquienne comprend huit nations, à savoir les Abénaquis, les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Malécites, les Micmacs, les Montagnais et les Naskapis. Ces deux derniers peuples formaient jusqu'en 1978 une seule et même nation : les Innus. La famille iroquoienne est composée des Hurons-Wendat et des Mohawks. Cependant, seuls ces derniers composent la confédération iroquoise (Haudenosaunee) avec cinq autres nations autochtones de l'État de New York et de l'Ontario. La onzième nation autochtone du Québec, les Inuits (de façon obsolète, les Esquimaux), appartient quant à elle à la famille inuit-aléoute. Les Inuits vivent principalement au Nouveau-Québec (Nunavik) et composent la majorité de la population vivant au nord du 55e parallèle.

L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), le Grand Conseil des Cris et la Société Makivik sont les institutions représentant, dans leurs compétences propres, les peuples autochtones du Québec.

Relations avec les Québécois

Bien qu’ils représentent aujourd’hui, officiellement, seulement 2,2 % de la population québécoise, les Autochtones ont beaucoup apportés à la société québécoise grâce au développement de relations avec les colons, notamment avec les coureurs des bois, les marchands, les cartographes, les pères Jésuites, etc. En plus de contribuer à la toponymie québécoise, des exemples d'apports considérables résident dans leurs connaissances relativement plus avancées dans les domaines suivants : la médecine holistique, le fonctionnement de la biologie humaine, les remèdes soignant le scorbut à l'arrivée des colons (faits de gomme blanche à base de plantes indigènes : sapin, cèdre blanc ou anneda, selon les théories), les vêtements d'hiver (tannage de la fourrure), l'architecture des habitations (isolation contre le froid), les moyens de transport sur neige (raquette à neige et traîneau à chiens) et sur l'eau (canots d'écorce et kayaks), l'acériculture, les sports (crosse et pêche blanche), les techniques de chasse à l'orignal et au caribou, le trappage et la traite des fourrures, le territoire et ses composantes, les bassins versants et leurs cours d'eau, les ressources naturelles, etc.

Lors de l'arrivée des Européens en Amérique au XVIe siècle, les peuples de langues algonquiennes et les Iroquoiens du Saint-Laurent se firent alliés des colons français dans un but de commerce. La première relation se fit à l'arrivée de Jacques Cartier lorsqu'il mit pied à Gaspé et rencontra Donnacona, chef du village de Stadaconé (aujourd'hui, la ville de Québec), en 1534. L'invention de la légende du Royaume de Saguenay, par ce dernier lors de son voyage en France, incita par ailleurs le roi à financer de nouveaux voyages vers le Nouveau Monde.

Dès 1603, Samuel de Champlain conclut un traité avec les Montagnais et leur chef Anadabidjou, à Pointe Saint-Mathieu (sur la rive opposée de l'embouchure de la rivière Saguenay, en face de Tadoussac). En échange d'un appui militaire contre les attaques iroquoises, les colons obtiennent l'autorisation de s'établir sur les terres autochtones. Les Malécites et Micmacs se joignent à l'alliance quelques jours plus tard. « Plutôt que par la conquête et par la force, c'est en favorisant des alliances commerciales et militaires, en concluant de nombreux traités de paix et d'amitié que les relations entre les deux peuples se sont solidifiées ». Cela constituait « un facteur décisif dans le maintien d'une entreprise coloniale française en Amérique malgré un désavantage numérique énorme vis-à-vis la colonisation britannique ».

Bien que les guerres intermittentes entre nations autochtones commencèrent avant l'arrivée des Européens, les relations de la Nouvelle-France avec les Hurons et nations algonquiennes opposèrent de fait les Iroquois, permettant ainsi l'alliance stratégique des Anglais avec ceux-ci. En 1701, le gouverneur de la Nouvelle-France, Hector de Callières, conclut la Grande paix de Montréal qui mit fin aux guerres entre peuples autochtones et par laquelle la confédération iroquoise adopta une attitude de non agression, envers les colons français et les autres nations autochtones. Elle fut par ailleurs commémorée lors de son tricentenaire, en 2001, à l'occasion de la signature de la Paix des Braves entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris, par suite de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois de 1975. Les bouleversements de la conquête britannique de 1760 amena une dynamique où toutes les nations autochtones s'élevèrent contre les conquérants anglais. Lors de la guerre d'indépendance américaine, les Iroquois du Québec s'allièrent les Américains contre les Anglais, mais furent envahis et pillés par ceux-ci après leur victoire. Depuis la révolution tranquille, le gouvernement du Québec est en mesure de développer les relations d'avant-conquête et de concentrer des efforts, indépendamment du gouvernement fédéral, pour préserver la culture et défendre les droits ancestraux des Amérindiens, via le Secrétariat aux affaires autochtones créé en 1978.

Droit des peuples autochtones

Nemiscau : village du Nord-du-Québec où siège le Grand Conseil des Cris.
Le Québec Villag10

Lors de la Proclamation royale de 1763, un droit incontestable est confirmé aux autochtones sur leurs terres. Cependant, par suite de cette même proclamation, après les traités de paix et d'amitié concluent en Nouvelle-France, la Couronne anglaise instituera les traités territoriaux, par lesquels les autorités britanniques procèderont à l'extinction totale des titres fonciers des nations autochtones. « En visualisant la carte des traités territoriaux ratifiés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, nous constatons que rien de tel n'a été conclu sur le territoire du Québec ».

Entièrement sous tutelle fédérale, les droits autochtones sont énoncés par la Loi sur les Indiens, maintenue en vigueur depuis la fin du XIXe siècle par un Parlement fédéral à majorité anglaise. Celle-ci les circonscrits d'ailleurs à l'intérieur des réserves indiennes créées à cet effet.

L'administration de la région du Nouveau-Québec (Nunavik) est conférée de fait aux Inuits par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, signée avec le gouvernement du Québec en 1975. Celles-ci étend les droits autochtones sur les terres qui se trouvent au-delà des réserves indiennes, sur plus du deux tiers du territoire québécois. La nation crie possède une autonomie similaire à celle des Inuits en vertu de la même convention et de la création de l'administration régionale crie. En 1978, lors de la signature de la Convention du Nord-Est québécois, les Innus de Kawawachikamach ont créés une scission au sein de leur peuple en formant un groupe distinct, les Naskapis, et se sont joints à l'administration régionale Kativik du Nouveau-Québec. Ils se sont ainsi détachés de leur assujettissement à la Loi sur les Indiens du Parlement fédéral. Des pourparlers sont, de même, en cours depuis quelques années avec les Montagnais de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour la création d'une autonomie similaire à celle des Cris, Inuits et Naskapis, par la formation de deux territoires distincts, l'Innu Assi et le Nitassinan, jouissant de pouvoirs et privilèges différents. Les sept autres nations demeurent assujetties à la loi fédérale, n'ayant convenu d'aucune entente avec le gouvernement du Québec et n'ayant d'ailleurs fait l'objet d'aucune revendication territoriale de leur part.

Jusqu'à récemment, la Loi sur les Indiens du Parlement fédéral abordait dans le sens de l'émancipation des autochtones. Cependant, la nationalité et citoyenneté canadienne était attribuée aux autochtones, après la renonciation de leur identité nationale, dans un processus d'assimilation. « Les premières lois relatives à ces populations accordaient un très grand pouvoir au gouvernement [fédéral] de contrôler les Indiens vivant dans les réserves ». Sous cette tutelle fédérale, le but ultime de la Loi était l'affranchissement des Indiens, à savoir la perte du statut par émancipation, notamment par l'obtention de diplômes universitaires. Une loi de 1933 accorde d'ailleurs au gouverneur en conseil le pouvoir d'émanciper un Indien sans son consentement, en vigueur jusqu'en 1951. D'ailleurs, par suite d'une décision du Comité des droits de l'Homme des Nations Unies, le Parlement fédéral a dû mettre fin, en 1985, à une discrimination et exclusion envers les femmes autochtones.

En droit constitutionnel canadien, les expressions « temps immémoriaux » et « droits ancestraux » se réfèrent à l'histoire des nations autochtones avant l'arrivée des explorateurs européens en Amérique. Plus précisément, une loi de l'Angleterre de 1276, rapatriée par la common law en 1867, en fixa implicitement le début au 3 septembre 1189, date du couronnement du roi Richard 1er (dit, Cœur de lion).


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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeMer 16 Sep - 14:54

Langue

Sur le plan linguistique, le Québec se distingue de ses voisins immédiats principalement par le fait que le français y est la seule langue officielle. Le français y est aussi la langue commune, comprise et parlée (au moins de façon minimale) par 94,6 % de la population.

Quelque 80 % des Québécois ont pour langue maternelle le français, la langue officielle. L’anglais est la langue maternelle de près de 8 % de la population. Malgré leur déclin démographique, 71 % des Anglo-Québécois se considèrent bilingues, c’est-à-dire qu’ils ont une maîtrise suffisante du français pour soutenir une conversation. Onze nations autochtones composent en outre le Québec. Au total, 159 905 autochtones y vivent, soit 2,2 % de la population. Quant aux allophones, autochtones et immigrants confondus, ils comptent pour près de 12 % de la population du Québec. La langue qu'ils utilisent le plus souvent à la maison est le français pour 51 % d’entre eux, et pour 71 % des immigrants dont l'arrivée est plus récente (depuis 1971).

Les Québécois défendent la francophonie face à la prépondérance de la langue anglaise. Dans cette optique, ils défendent également une « norme québécoise », dont le régulateur est l’Office québécois de la langue française. La Charte de la langue française, communément appelée loi 101, stipule que le français est la langue officielle du Québec. L’éducation primaire et secondaire y est obligatoirement française, sauf pour les enfants dont les parents ont étudié au Canada en anglais. La Charte règlemente aussi l’affichage commercial qui doit être en français. Par ailleurs, la Charte tient compte de certaines obligations linguistiques anglophones, surtout de natures juridiques, assurées par l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique (1867).

Français

Le français québécois est la langue majoritaire et officielle du Québec, une variante du français parlée sur l’ensemble du territoire. Alors que l'Office québécois de la langue française travaille au développement d'une politique linguistique, ses recommendations s'intègrent au débat sur la norme du français québécois.
Les langues d’oïl, parlées au nord de la France, qui influencèrent grandement le français québécois.

Les colons français qui vinrent coloniser la Nouvelle-France provenaient en grande partie des régions de l’Ouest et du Nord de la France. Ils parlaient généralement des langues régionales de la famille des langues d’oïl (à différencier des langues d’oc, parlées au Sud). Ainsi, la nécessité de se comprendre entre eux amena les colons à « unifier leurs patois » si bien que le français québécois devint en quelque sorte un nouveau patois particulièrement proche du normand, du picard, du poitevin et du saintongeais.

L'apport des différents dialectes amérindiens au lexique des colons de la Nouvelle-France, bien que fort restreint, doit également être souligné: la géographie, la température, la faune et la flore du Nouveau Monde présentaient de nombreuses particularités que la France ne connaissait pas. Les Européens s'approprièrent donc les termes amérindiens pour désigner ces réalités, et plusieurs de ces mots subsistent dans le français québécois encore aujourd'hui. Le nom Québec provient d'ailleurs d'un dialecte algonquin, dans lequel le mot signifie, selon les différentes traductions, « là où le fleuve se rétrécit », « passage étroit » ou « détroit ».

Ce français québécois évolua ensuite sur les bases du français de la cour du roi de France de l’époque, du fait de l’arrivée des filles du Roy en Nouvelle-France, majoritairement orphelines et éduquées dans des orphelinats et couvents qui inculquaient le français du roy.

La conquête britannique de 1759 bouleversa l’évolution du français parlé au Québec et en Amérique du Nord. En coupant les liens avec la France, le français parlé au Québec se sépara définitivement du français parlé en métropole. Le français québécois naissait véritablement, conservant les particularités des anciennes langues d'oïl presque éteintes en France d’une part, créant de nouveaux mots d’autre part, influencés et menacés par la langue des nouveaux conquérants anglais.

Les ressources naturelles

L’abondance de ses ressources naturelles confère au Québec une position avantageuse sur le plan mondial. Le Québec se distingue notamment dans le secteur minier en se classant parmi les dix principaux producteurs mondiaux. Il se démarque également par l’exploitation de ses ressources forestières.

Le Québec est remarquable par les richesses naturelles de son vaste territoire. Il compte environ 30 mines, 158 entreprises d’exploration et une quinzaine d’industries de première transformation. Une trentaine de substances diverses y sont exploitées, dont les plus importantes sont l’or, le fer, le titane, l’amiante, le cuivre, le zinc et l’argent.

À peine 40 % du potentiel minéral du sous-sol québécois est actuellement connu. En 2003, la valeur des expéditions minérales du Québec a atteint 3,656 milliards de dollars. L’immense majorité (90,5 %) des forêts du Québec sont de propriété publique. Les forêts recouvrent plus de la moitié du territoire québécois, soit 761 100 km2. Le domaine forestier québécois s’étend sur sept degrés de latitude.

Le bilan énergétique du Québec a connu de grands bouleversements en 20 ans. L’électricité occupe maintenant au Québec le premier rang parmi les formes d’énergie, suivie du pétrole et du gaz naturel. Elle est presque entièrement produite par Hydro-Québec, une société d'État québécoise qui gère 83 centrales réparties sur tout le territoire québécois. En 2000, le Québec était le quatrième producteur mondial d’hydroélectricité, derrière les États-Unis, le Brésil et la Russie.
L'évacuateur de crues (surnommé, l'escalier du géant) de la centrale hydroélectrique Robert-Bourassa à la Baie-James, Nord-du-Québec, dont les 10 marches font chacune 10 mètres de haut sur 122 mètres de long.

Le Québec demeure un importateur de pétrole brut. Dans ce secteur, les activités d’exploration ayant cours au Québec demeurent limitées. Plus des trois cinquièmes du pétrole brut acheté par le Québec proviennent des gisements de la Mer du Nord (Royaume-Uni et Norvège). Le reste est acheté au Venezuela, en Algérie, au Mexique et au Moyen-Orient.

Quant au gaz naturel, des activités d’exploration se déroulent également au Québec. Aussi, des efforts visent la mise en valeur des structures géologiques à des fins de stockage de la ressource.

Le Québec importe de l’Alberta la quasi-totalité du gaz qu’il consomme. Au cours des 30 dernières années, deux gisements ont été exploités au Québec, soit à Pointe-du-Lac, près de Trois-Rivières, et à Saint-Flavien, au sud de Québec. Depuis 1980, le Québec a considérablement étendu son réseau gazier.
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeLun 28 Sep - 10:35

Haha! moi aussi je viens du Québec!
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MessageSujet: Re: Le Québec   Le Québec Icon_minitimeLun 28 Sep - 11:21

Youpi, je suis pas toute seule!
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